En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies pour vous proposer des publicités ciblées adaptés à vos centres d’intérêts et réaliser des statistiques de visites.
Marie-Claire Bruley, psychologue et professeur de littérature enfantine, montre comment les comptines que nous chantons sont l’occasion de jouer et rejouer la séparation avec notre tout petit. Ainsi, « bateau sur l’eau » est un jeu de séparation mais surtout de retrouvailles, une manière de dire à son tout petit : nous nous quittons, mais à chaque fois je reviens te chercher.
Même à un tout petit, il est important d’expliquer que l’on va s’absenter et que l’on va le confier à telle personne pour telle durée et bien sûr de lui dire qu’on reviendra le chercher… Mais en fait, combien de fois notre petit part vers ses compagnons de jeu ou attiré par de tous nouveaux jeux sans même se retourner, alors que nous restons là à ne pas savoir partir !
A certains stades de développement de l’enfant la séparation est plus ou moins facile. Si un tout petit passe de bras en bras sans faire d’histoire, cela se complique à partir de neuf mois. Comme l’indique le pédiatre T. B. Brazelton, c’est le moment où l’enfant acquiert le concept de l’indépendance et celui de l’éloignement. Les moments de transition sont plus difficiles à vivre pour l’enfant et pour l’adulte. Si c’est à cet âge-là qu’on confie son enfant pour la première fois, il faut se préparer ensemble progressivement. 12 et 18 mois sont aussi des étapes difficiles, l’enfant proteste avec plus de violence... Dans tous les cas, il est important d’avoir expliqué ce qu’il se passe à l’enfant et à notre retour de lui montrer que nous sommes revenus comme promis. C’est ainsi que se crée une relation de confiance.
Quand la séparation ne se passe pas très bien et que nous restons en faisant durer les « au revoir » plus que de raison, on a tendance à envenimer la situation. Bien entendu, il faut tout de même savoir se dire au revoir quand on se sépare et ne pas partir « comme un voleur ».
A l’ère des téléphones portables, on peut appeler la nounou quand on veut, mais est-ce une solution ? Si la nounou n’est pas aussi enthousiaste que ce à quoi on s’attendait ou si on entend son enfant pleurer en sourdine, on risque de s’angoisser pendant toute la journée, alors que tout va probablement très bien.