Reprendre le travail ou pas ?
Vous voilà tout jeunes parents, la question de reprendre le travail ou de rester à la maison se pose. Même si vous ne l’aviez pas envisagé avant la naissance de votre enfant, il y a de fortes chances, qu’une fois celui-ci né, la donne ne soit plus tout à fait la même.
Sur le sujet pas de règle d’or, ni de tabou, chacun (surtout dans le cas présent chacune, puisque le congé parental reste dans la grande majorité pris par les femmes) est différent. Ce qui est important c’est de suivre son intuition et son envie en se libérant au maximum de la pression sociale. Plus facile à dire qu’à faire ! Pour vous aider à vous forger votre propre opinion, ou plus simplement à décider ce que vous voulez, voici quelques pistes de réflexion.
Les aspects financiers : c’est important pour décider si on reprend ou pas
Dans un monde idéal, ils ne rentrent pas en considération, c’est cependant très souvent la première question que l’on doit se poser : «m’arrêter de travailler puis-je me le permettre?». La réponse n’est pas si simple, on a tendance à penser de prime abord que la perte de revenu sera trop importante, il convient en fait de faire un calcul en coût complet.
D’un coté on calcule le revenu mensuel net d’impôt du foyer avec les deux salaires, et de l’autre avec un seul salaire (pour aller plus vite sans se tromper on peut utiliser les outils de simulation en ligne du trésor public : www.impots.gouv.fr ).
A partir du différentiel des deux (la perte de revenu théorique si vous vous arrêtez de travailler) on enlève les frais liés à la garde des enfants (crèche, nourrice, centre de loisirs…) mais aussi à votre activité professionnelle (restaurant d’entreprise, frais de transports, nécessité ou non de garder une éventuelle deuxième voiture…), on obtient ainsi la perte de revenu réelle, de laquelle on déduit l’allocation de congé parentale si on peut en bénéficier.
Il n’est pas rare d’arriver alors à un chiffre négatif, ce qui démontre que dans certains cas il est financièrement intéressant de s’arrêter de travailler. Sans aller jusque-là on, se rendra compte très souvent que la différence de revenu entre les deux situations est moins importante que ce que l’on avait pu imaginer.
Bien sûr, il n’est pas question de vous arrêter là dans votre prise de décision. Si la capacité financière est une condition sine qua non pour s’arrêter de travailler, elle n’est cependant pas une raison suffisante pour le faire. Même si on se rend compte qu’en travaillant on apporte peu d’argent au ménage (ou même que cela coûte un peu), il faut réfléchir à ce que l’on souhaite vraiment faire, à ce qui permettra au mieux à la maman ou au papa mais aussi à toute la famille de s’épanouir.
Il ne faut pas non plus oublier, même si ce n’est pas forcément la préoccupation du moment, que chaque année travaillée est une année de plus de cotisation pour la retraite.
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