Après la rééducation du périnée… Que faire si on se rend compte après coup que la rééducation qu'on a faite n'a pas suffit et qu'il faudrait quelques séances supplémentaires ?La rééducation du périnée est remboursée par la sécurité sociale (à 100% dans le cas du post-partum). Il suffit d’en parler à son médecin généraliste ou à son gynécologue qui pourra prescrire à nouveau des séances de rééducation.
Qu’en est-il de la reprise de l’activité sportive après une naissance ? Après une grossesse, il faut attendre d’avoir rééduqué son périnée pour pouvoir reprendre une activité sportive normale. Les sports intensifs et abdos intempestifs sont vivement déconseillés. Pour retrouver un ventre plat, il faut pratiquer de la gymnastique hypopressive qui consiste à travailler le transverse*, ce qui permet de remuscler son v entre sans pousser sur les organes génitaux et le périnée.
* Le transverse est le muscle le plus profond des abdominaux.
Quels sont vos conseils au quotidien pour entretenir son périnée ?
Continuer à faire travailler son périnée : soit faire 5 contractions tenues 5 secondes entrecoupées de pauses de 10 secondes et répétez ceci 10 à 12 fois chaque jour. Faîtes attention de ne pas bloquer votre respiration, les contractions doivent se faire sur un temps expiratoire.
Il est aussi important d’être vigilante, d’éviter le plus possible de soulever de lourdes charges. Et lorsque l’on fait des efforts, que l’on porte, ou que l’on éternue, il est indispensable de verrouiller son périnée.
Enfin, si vous avez un périnée faible, il vous faut bien choisir votre activité sportive… Si la natation, le vélo et la marche ne font pas souffrir le périnée, ce n’est pas le cas des sports comme le tennis. Enfin les sauts en tous genres (comme sur un trampoline) sont fortement déconseillés.
Pourquoi avez-vous choisi de vous spécialiser dans la rééducation du périnée ?
Quand j’ai passé mon diplôme la rééducation du périnée n’existait pas encore. J’ai commencé par m’occuper de nombreux enfants et j’ai donc eu l’occasion de beaucoup échanger avec leurs mamans. A force de parler, j’ai voulu trouver une manière d’aider ces femmes qui me faisaient part des problèmes qu’elles rencontraient. Je me suis donc formée à la rééducation du périnée, une pratique qui commençait à apparaître en France.
C’est une pratique un peu particulière, Je n’envisage pas la rééducation du périnée comme « poser une sonde et revenir ½ heure plus tard »… D’abord parce que poser une sonde dans le vagin ce n’est pas neutre. Le thérapeute et la patiente sont au cœur de l’intime. Dans ma pratique, ce qui m’intéresse avant tout c’est l’écoute et la relation avec le patient. A force d’être dans une écoute avec mes patientes, j’ai décidé d’aller plus loin et je me suis formée à la faculté de médecine de Bobigny pour devenir également sexologue.