Ce n’est pas un guide pratique rédigé comme l’article d’un magazine féminin pour déculpabiliser les femmes, c’est un ouvrage de fond qui puise au plus profond de nous et qui questionne d’abord les rapports entre maternité et culpabilité. On replonge dans des questionnements issus de notre histoire personnelle et familiale en passant par la naissance de nos enfants.
Sylviane Giampino partage son expérience dans les crèches, sa pratique de psychologue et psychanalyste auprès d’adultes et d’enfants. Elle règle leur compte aux idées reçues et bien ancrées même parmi les plus progressistes d’entre nous et notamment l'idée que "pour un enfant, rien ne vaut sa mère". Elle tord aussi le cou à l’idée de toute puissance maternelle sur les enfants.
Au cœur de son livre, Sylviane Giampino évoque la nécessaire séparation entre l’enfant et ses parents, indispensable pour le développement de l’enfant. Elle rappelle que l’enfant est un autre, l’enfant est une personne, l’enfant est un sujet et pas un objet…
Concrètement, elle montre que la séparation précoce, pour permettre aux deux parents de travailler, n’est pas nocive pour les enfants si elle se déroule dans de bonnes conditions.
Elle milite donc pour la qualité des modes de garde. Elle invite les parents, les entreprises et les pouvoirs publics à faire de cet objectif une priorité sociale…
Enfin, pour Sylviane Giampino une mère à la maison est aussi une mère qui travaille, elle s’adresse aussi bien aux mères assistantes maternelles qu’aux mères dirigeantes d’entreprise.